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Photo du rédacteurBenoît Favard

Faut-il se spécialiser quand on est thérapeute ?

C'est une étape cruciale quand on se développe comme thérapeute, mais est-ce vraiment primordial ? Se spécialiser permet-il de trouver plus de clients ? Toutes les réponses sont dans cet article.


Avec êtrethérapeute.fr j’accompagne depuis plusieurs semaines des thérapeutes pour les aider à se faire connaître, et dans nos discussions est apparu très vite une question décisive : Se spécialiser ou ne pas se spécialiser ?


Je sais que vous êtes tous confrontés à ce dilemme à un moment ou à un autre alors aujourd'hui, je vais décrypter ce casse-tête pour vous aider à faire le bon choix.


"Jack of all trades, master of none."

Touche-à-tout et bon à rien*

Cette expression anglaise soulève un point important : Dans un marché saturé, être bon en tout est un désavantage.


Quand je travaillais à l'École Centrale d'Hypnose, nous recevions souvent des appels de personnes à la recherche d'un thérapeute, et ces dernières cherchaient toujours a consulter un spécialiste, et ce même après leur avoir expliqué que nos diplômés étaient formés à l’hypnose pluridisciplinaire et aptes à traiter toutes les demandes.


Alors, pourquoi cette insistance ? À cause de la peur que le praticien ne sache pas gérer leur cas spécifique.


Se spécialiser pour rassurer ?

Nous sommes trop souvent guidés par nos peurs quand il s’agit de faire un choix, c’est le biais d'aversion à la perte.Dans un climat social marqué par une méfiance généralisée, cette tendance est de plus en plus forte. Par exemple, les médecins généralistes sont de plus en plus contournés au profit des spécialistes (allergologues, rhumatologue, etc.)


Voici l’aversion à la perte de manière concrète ⬇️


illustration du biais d'aversion à la perte et explication de l'impact pour les thérapeutes

Le graphique révèle une asymétrie psychologique intéressante : une perte de 0,05$ éveille en nous une réaction émotionnelle plus intense qu’un gain de même valeur.


En réalité, il n'y a rien d'étonnant à cela, nous cherchons tous à optimiser notre énergie, notre temps et notre argent.


Qui souhaite prendre cinq rendez-vous chez son médecin généraliste avant qu'il ne vous recommande finalement un spécialiste, lorsque vous pouvez consulter ce dernier directement ?


Et ce biais est même amplifié pour les thérapeutes, pour trois raisons :


  1. Les médecines douces ne sont pas remboursées : Les clients réfléchissent plus et ont tendance à chercher un spécialiste pour être sûr d’avoir une rentabilité temporelle et financière.

  2. Les médecines douces ne sont pas reconnues : Les clients craignent de tomber sur un charlatan, trouver un spécialiste leur apporte une réassurance quant à la capacité du thérapeute à prendre en charge leur demande spécifique.

  3. La crainte du jugement social : Les médecines douces sont parfois perçues avec scepticisme, les clients peuvent craindre le jugement social s'ils consultent un thérapeute non conventionnel. Cette peur de la désapprobation sociale peut les inciter à choisir des options thérapeutiques plus traditionnelles.


Comment choisir votre spécialisation ? 🔍

La décision de se spécialiser est similaire à choisir un chemin dans une forêt dense. Vous pouvez choisir le sentier bien tracé ou le chemin moins emprunté.


Voici quelques axes de réflexion pour vous aider à choisir votre "chemin" :


1. Population spécifique : Les différents âges et groupes 👨🏻

Se pencher vers une population spécifique peut être efficient. Chaque groupe démographique, qu'il s'agisse d'enfants, d'adolescents, d'adultes ou de séniors, présente des défis et des opportunités uniques.


2. Problème spécifique : Identifier les besoins pressants 😵‍💫

Il y a tellement de problématiques différentes : anxiété, dépression ou encore addictions. C’est souvent le premier choix quand on cherche à se spécialiser, choisir un trouble et en devenir un expert, c’est la spécialisation la plus évidente.


3. Outil ou approche spécifique : Votre "style" 🔧

Choisir un outil ou une approche spécifique peut aussi définir votre spécialisation. Thérapie Cognitive Comportementale, aromathérapie, hypnose, naturopathie, ou autres, chacune offre une manière unique d'aborder les défis des clients.


Pour moi cette solution ne doit pas être considérée, les clients viennent vous voir parce qu’ils ont besoin de changement, ils ont une demande et cherchent à atteindre un but. Et en tant que thérapeute vous serez jugé sur le résultat et pas sur le moyen d’y arriver.


Votre mission est d’apporter du mieux-être, et ce quel que soit l’outil.


4. La meilleure option : Le combo 🍹

Combiner un groupe d'âge spécifique, un problème particulier, c’est ça la recette idéale pour une spécialisation réussie. Cela vous permet de créer une niche où vous pouvez réellement briller et faire une différence notable.


Par exemple, se spécialiser dans la gestion de l'anxiété chez les adolescents peut vous positionner comme expert incontesté dans ce domaine.


Votre choix de spécialisation devrait être comme choisir la bonne note dans un accord musical ; il doit être en harmonie avec vos compétences, votre passion, et les besoins du public.



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Points à noter

➡️ Se spécialiser ne signifie pas se limiter ou se restreindre.

➡️ Votre spécialisation n'est pas sculptée dans le marbre.


La spécialisation est-elle toujours nécessaire ?

Pas nécessairement. La spécialisation n'est pas une règle universelle; c'est plutôt un levier stratégique. Dans un marché saturé, elle vous permet indéniablement de vous démarquer en répondant à des besoins très spécifiques.


Cependant, il est tout à fait envisageable de rester généraliste, surtout s'il n'y a pas beaucoup de concurrence dans votre région ou si vous avez déjà une communauté ou un réseau important.


En résumé, la spécialisation doit être un choix réfléchi et non une obligation.

Il existe également d'autres méthodes pour se différencier, comme le personal branding, qui met l'accent sur votre personnalité. C'est une technique qui peut être très efficace, mais elle exige de s'exposer davantage, de parler de soi et de se mettre en avant, ce qui ne convient pas à tout le monde.


Conclusion

La spécialisation peut être un excellent moyen de développer votre activité, mais elle n'est pas la seule option. Il est important de choisir une stratégie qui correspond à vos objectifs, à vos compétences et à votre personnalité. Si vous décidez de vous spécialiser, assurez-vous de choisir une niche qui vous passionne et qui a une demande suffisante.


N'ayez pas peur de vous spécialiser. Que vous ayez envie de vous lancer ou que vous hésitiez encore, sachez que vous avez plus à gagner qu'à perdre. Et si vous ne souhaitez pas vous spécialiser, rassurez-vous, il existe d'autres options !

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